C’est en 1964 que deux américains, Robert Blake et Jane Mouton, ont développé leur grille managériale, aussi appelée la grille des deux dimensions du management (avant de la mettre à jour quatre fois par la suite). Il s’agit en fait d’une méthode qui permet de cartographier, d’identifier et d’analyser les principaux de styles de management possible en fonction de plusieurs critères.

Cette grille s’organise autour de deux axes distincts, à savoir :

  • En abscisses : l'intérêt pour la production, les résultats.
  • En ordonnées : l’intérêt pour les relations humaines.

Cette grille a finalement permis de mettre en avant la relation entre ces deux facteurs autour desquels s’articule la matrice. Ainsi, la conduite du manager et sa façon de manager dépendent de son autorité et de ses relations avec son équipe. En analysant la grille managériale de Blake et Mouton, on note alors que généralement, les meilleurs résultats sont générés par celui qui détient un pouvoir et qui accorde un intérêt important à la fois aux résultats et aux relations humaines.

 

 

1 - Cinq profils de manager différents

Chaque axe de la grille managériale de Blake et Mouton est découpé en 9 mesures. Ainsi, en fonction des degrés d’intérêt des personnes pour les résultats et pour les relations humaines, cinq principaux styles de management, qu’il est important de connaître en formation de BTS Assistant Manager, se distinguent :

  • Le laisser-faire : c’est une personne qui évite tous conflits (globalement toute situation difficile), et qui ne veut pas décider et prendre parti sur des sujets dont il est pourtant responsable (management laxiste).
  • Le social : ici c’est quelqu’un qui se préoccupe beaucoup des relations humaines au sein de son équipe, et qui est sollicité pour sa capacité d’écoute (management participatif).
  • Le centré sur la tâche : dans ce cas, c’est plutôt un profil qui se concentre sur la production et les résultats attendus (notamment par un contrôle constant), en mettant de côté le côté humain de l’aspect managérial (management autoritaire).
  • L’intégrateur : ce profil cherche, quant à lui, à fonctionner de manière efficiente, c’est-à-dire en optimisant les ressources humaines nécessaires pour atteindre les résultats escomptés (management démocratique).
  • L’intermédiaire : finalement, ce style de management consiste à trouver un équilibre entre l’intérêt pour les résultats et celui pour les relations humaines, en faisant notamment des compromis de chaque côté (management paternaliste).

Chaque style de management engendre ainsi des effets, aussi bien positifs que négatifs.

 

 

2 - Limites de la grille managériale

Bien qu’il soit possible d’utiliser la grille managérial de Blake et Mouton pour identifier les principaux profils de manager, cet outil, comme n’importe quel autre outil, présente toutefois quelques limites.

En effet, en fonction de la situation dont il est question, un même style de management peut paraître efficace ou non, et peut être perçu de manière positive ou non. Après cette remarque, les experts en management, Paul Hersey et Ken Blanchard, ont mis en avant une notion qui pourrait expliquer cette limite de la grille managériale de Blake et Mouton : le degré de maturité professionnelle des managers.